Pendant la période de la pandémie, le prêt garanti par l’État a été particulièrement utilisé par les entreprises françaises. Pour autant, arrive progressivement l’heure des remboursements de ces prêts, dans une période qui reste complexe pour les entreprises, du fait du contexte économique actuel difficile. Découvrons comment les entreprises s’apprêtent à faire face au remboursement des prêts garantis par l’État, et quelles solutions peuvent accompagner les entreprises qui en éprouvent le besoin.
L’heure du remboursement des prêts garantis par l’État
Le prêt garanti par l’État (PGE) est un dispositif proposé aux entreprises des suites de la pandémie du Covid-19, qui a pris fin à la fin du mois de juin 2022. Ce type de prêt a pu permettre aux entreprises dans le besoin de souscrire un crédit correspondant à leurs besoins, et les aidant à faire face à la perte de clients et de ressources liée au contexte de la pandémie, en disposant de la garantie de remboursement de l’État. Pour de nombreuses entreprises concernées par ce type de prêt, les dates butoirs de début des remboursements font leur arrivée, et concerneraient plus de 700 000 entreprises.
Parmi ces entreprises ayant pu bénéficier d’un prêt garanti par l’État, les données suivantes ont pu être recueillies :
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88% des bénéficiaires sont des TPE, bien qu’ils ne représentent que 37% du montant total emprunté.
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En revanche, les grandes entreprises ayant profité de ce prêt ne sont présentes qu’à 0.01%, bien qu’elles représentent 12% du montant total emprunté.
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Les branches d’activité ayant subi le plus d’impacts du fait de la pandémie sont les premières à en avoir profité, dont les entreprises des secteurs de l’hébergement et de la restauration, de l’enseignement, des arts et spectacles, ainsi que les activités techniques et scientifiques.
Un context économique compliqué pour les entreprises
Bien que la date de remboursement des PGE approche pour de nombreuses entreprises, le contexte économique actuel reste incertain, et peut induire de nouveaux problèmes de trésorerie pour ces dernières. En effet, la hausse des prix de l’énergie et des matières premières pénalise de nombreuses entreprises, et cela quelle que soit leur taille. Des prix de l’électricité qui s’envolent, des coûts de carburant qui augmentent, une pénurie de certaines matières premières…

Le remboursement des prêts peut donc être une charge supplémentaire pour ces entreprises, notamment pour les micro-entreprises ayant été fortement affectées par la crise, malgré les subventions dont elles ont pu disposer.
La solution de médiation du crédit
Autre solution pour faire face au début de la période de remboursement des prêts garantis par l’État, les entreprises qui le souhaitent peuvent aussi passer par le dispositif de médiation des crédits. Pour le moment, seulement 300 dossiers ont pu être étudiés et pris en compte par les banques, un chiffre qui reste bas, et qui peut mettre en avant une situation moins difficile qu’évoquée pour les entreprises.
Pour autant, certains misent plutôt sur un manque d’informations concernant cette option, qui permet pourtant d’échelonner le remboursement du crédit sur 10 ans. De nombreuses entreprises ne connaissent pas l’existence d’un tel dispositif, tandis que d’autres préfèrent éviter une telle situation, qui n’est pas sans conséquences pour les entreprises impliquées. En effet, un défaut de remboursement peut impliquer un désengagement des assureurs de crédit, et différentes pénalités pouvant aggraver la situation des entreprises concernées.